Pour Cicéron (106 – 43 av JC) l’éloquence se définit comme «l’art de plaire, émouvoir et convaincre par la force de la parole ».
L’éloquence n’est pas systématiquement un don de naissance, on ne naît pas orateur on le devient et parmi les plus grands orateurs de l’histoire, certains ont travaillé d’arrache-pied avant d’être reconnu en tant que tel.
Démosthène, immense orateur Grec (384-322 av JC) plaçait des cailloux dans sa bouche et récitait la bouche pleine, des vers qu’il connaissait par cœur. Pour travailler sa voix, basse et faible de nature, il grimpait sur les côtes Athéniennes, face aux flots et vents violents puis haranguait ceux-ci, toujours en récitant ses proses.
Authenticité
La fluidité et la facilité verbale ne seront possibles que si deux éléments majeurs sont présents lors de notre prise de parole.
Le premier, fondamental, est d’être sincère avec soi-même sur le sujet abordé face à notre auditoire. Le corps ment moins que la parole et tôt ou tard si nous ne sommes plus en accord avec ce que l’on raconte, cela finira par être remarqué.
Le deuxième élément, est de parvenir à percevoir le mieux possible son auditoire, à être totalement connecté à lui. Les neurosciences montrent avec le concept de neurones miroirs que si nous sommes connectés émotionnellement à nos interlocuteurs, l’empathie grandit d’autant plus.
On l’aura compris, la priorité pour captiver lors d’un discours est avant tout de préparer notre corps et notre tête à l’exercice.
Oser
Il est nécessaire d’oser quand on prend la parole, car c’est aussi occuper l’espace que de s’exprimer en public.
Nous parlons autant avec notre corps qu’avec notre voix.
L’intensité et le rythme de la voix, notre posture, notre gestuelle, les expressions de visage et le regard, sont autant d’indicateurs pour l’auditoire et de moyens pour nous de faire passer notre message.
Le locuteur doit mettre les auditeurs en position de comprendre le sujet abordé, mais aussi de susciter leur bienveillance en se mettant lui-même en scène.
Une bonne éloquence ne pourra aller de pair qu’avec une préparation sérieuse et rigoureuse, car comme le disait Arthur Ashe «une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation. »
Guillaume Vergez